WEITERSWILLER

Quelques stèles funéraires dans l'ancien cimetière

Dans le jardin situé derrière l'église historique, l'association des Amis de Weiterswiller a rassemblé une dizaine de stèles qu'elle a ainsi sauvées de la destruction définitive qui les attendait. Chacune rappelle l'existence de l'homme ou de la femme dont elle porte le nom.

 

Louis Kister

 
Stèle de Louis Kister

La stèle de Louis Kister

Louis Kister, fils de Georges Kister, boulanger, et de Barbe Ast, est né à Weiterswiller le 11 mars 1801. C'était le plus jeune d'une famille de cinq enfants. Il se maria à Weiterswiller, le 5 septembre 1844 dans sa quarante quatrième année, avec Marie Anne Goetz, âgée de 18 ans, plus jeune que lui de vingt cinq ans. Ils eurent six enfants, Victor, Georges, Barbe, Louis, Marie Anne et Caroline.
Il mourut à Weiterswiller le 16 avril 1887 à l'âge de 86 ans.

De confession catholique comme tous les Kister, il était instituteur (sa femme a sans doute été une de ses élèves) et prit la succession de Georges Winkler comme greffier et secrétaire de mairie. Il fut membre du conseil municipal, adjoint au maire Bernard Bauer, en 1846 avant de démissionner en 1847 pour reprendre son travail d'instituteur.
Aux recensements de 1836 et 1841, il habite avec son père la première maison à gauche sur la route principale après le croisement du Zollstock en se dirigeant vers la Petite Pierre. A la mort de son père, il devient propriétaire de cette maison.
Son traitement d'instituteur lui rapportait environ 510 F annuels vers 1850. En comparaison, les gardes champêtres gagnaient 300 F par an et un journalier était payé 1 F par journée de travail. Il fait partie des plus forts imposés du village en 1850 et a une domestique en 1856.

 

François Joseph Nitschelm

 
F.J. Nitschelm

La stèle de François Joseph Nitschelm

François Joseph Nitschelm, fils de François Jacques Nitschelm lieutenant au 2ème Hussard et de Marie Madeleine Martz, est né vers 1803 à Lauterbourg. Il était curé.

Son acte de décès daté du 30 décembre 1842 a été établi à partir d'un procès verbal daté du même jour, dressé par Georges-Henri Vollmer adjoint au maire faisant fonction d'officier de police auxiliaire du Procureur du Roi.

2 janvier 1843
Extrait d'une lettre du sous-Préfet au Préfet (qui rapporte des faits divers méritant de lui être signalés).
« Ayant appris que Monsieur le Curé de Weiterswiller avait été trouvé mort à 100 m du village dans la journée de vendredi 30 décembre, et ayant entendu circuler mille bruits contradictoires sur cette mort, je suis allé dans la commune samedi dernier.
J'ai vu le cadavre : il ne porte pas la moindre trace de coups ni blessure; j'ai examiné avec beaucoup de soin la place où il avait été trouvé : rien n'accuse une rixe ou une lutte; enfin de toutes les informations les plus minutieuses, il résulte que cette mort est accidentelle. Aucun vol n'a été commis sur le cadavre qui portait encore une montre d'or. La mère et le frère du curé m'ont déclaré qu'ils ne soupçonnaient même pas un crime.
»

 

Louis Berron

 
Stèle de Louis Berron

La stèle de Louis Berron

Louis Berron était le cinquième enfant de Jacques Berron et de Catherine Voegtling, propriétaires et cultivateurs, de confession luthérienne. La stèle indique qu'il est né le 2 octobre 1850 à Weiterswiller où il est décédé le 25 mai 1873.

Jacques Berron était originaire d'Eschbourg. Il s'est installé à Weiterswiller après son mariage avec Catherine Voegtling en 1841.
Au recensement de 1851, donc peu après la naissance de Louis, la famille habitait dans la partie du village appelée «Lind» où elle partageait la maison n° 145 avec le cordonnier Philippe Meister et son fils.
En 1856 la famille a déménagé et habite la maison n° 38 située dans la Bubendoell (rue des garçons). Le père est alors charron.

 
 
 
 
 
 
 
 

Jean Ernest Herche

 
Stèle de Jean Herche

La stèle de Jean Ernest Herche

Jean Ernest Herche était le fils d'André Herche et de Eléonore Jeanne Boettger. Il est né à Zweibrücken le 30 août 1770. Marié à Charlotte Sophie Richter dont il eut six enfants. Le couple était marié lorsqu'il est arrivé à Weiterswiller.

Pasteur protestant, il succéda au pasteur Bricka en 1801.
Il est décédé le 9 juin 1824 dans la maison n° 76 bis (c'était alors le numéro du presbytère protestant). Après sa mort, sa femme et ses enfants quittèrent Weiterswiller.

signature
Cette signature figure au bas d'un acte de vente pour lequel il était témoin.

 
 
 
 
 
 

Jean Huhn

 
Stèle de Jean Huhn

La stèle de Jean Huhn

Jean Huhn, fils de Jean Huhn et Sophie Voegtling, est né à Weiterswiller le 7 novembre 1822, l'aîné d'une famille de cinq enfants. Il se maria à Weiterswiller le 7 mai 1850 avec Catherine Balzer âgée de 19 ans, originaire d'Obersoultzbach.
Il mourut à Weiterswiller le 5 février 1887, à l'âge de 64 ans.

Cultivateur, de confession luthérienne. Il habite chez ses parents en 1836, mais ne figure pas au recensement de 1841.
En 1851 le jeune couple emménage dans la maison n°117 dont il est propriétaire. En 1856, la famille compte trois enfants Jean, Jacques et Catherine et une domestique de 18 ans, Catherine Neumann.

La famille Huhn était aisée puisque Jean est parmi les plus imposés du village en 1854 et 1857. Cette aisance vient de l'activité commerciale de leur père qui cumulait les métiers de charron, cultivateur et marchand de bois.

En 1871, son fils Jean, élève au collège de Bouxwiller, périt tragiquement par noyade dans un étang où il se baignait en compagnie d'un camarade. Sa stèle funéraire se trouve également dans le jardin de l'ancien cimetière.

 

 

Ecrivez-moi : fs.histoire@orange.fr

François SCHUNCK - décembre 2007
Ce site est une initiative personnelle. Les textes, les fichiers et les images qu'il contient n'ont aucun caractère officiel.